« Pour votre santé, manger bouger » : une hygiène de vie peu suivie par les enfants et les ados durant le confinement. Près de 14 % d’entre eux n’ont pas fait de sport pendant cette période ! Quel bilan dresser après plus de 2 mois à la maison ?

Ados post confinement

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Les recommandations sanitaires

Deux notions qui sont bien distinctes ! La sédentarité se mesure par rapport au temps passé assis ou couché au cours d’une journée et donc généralement devant les écrans… L’inactivité physique correspond quant à elle à une activité sportive en deçà des seuils recommandés.

Selon l’OMS, tout enfant de 5 à 17 ans doit pratiquer une activité d’intensité modérée à soutenue au minimum 60 minutes dans la journée. Au-delà, un enfant est dit sportif lorsqu’il pratique plusieurs heures d’activité sportive par semaine en plus de l’EPS à l’école. Ainsi, un enfant sportif de 14 ans pratique entre 8 et 10 heures de sport par semaine.

Certains outils de contrôle parental permettent de fixer la durée et les plages horaires de connexion, sur la télé comme sur l’ordinateur. Des applications spécifiques ou payantes sont également proposées pour les smartphones.

L‘Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) conseille l’application de la règle suivante :

– Avant 3 ans : aucun écran ;

– Avant 6 ans : temps d’écran inférieur à une heure/jour, pas de consoles de jeux ;

– Avant 9 ans : temps d’écran limité, pas d’internet seul ;

– Avant 12 ans : temps d’écran limité, pas de réseaux sociaux.

Confinement : +47 % d’écrans et moins de sport

Des règles malheureusement peu respectées pendant le confinement, les écrans étant devenus l’une des seules occupations « autorisées ». Télévision, tablettes, smartphones… les tentations étaient grandes pour les petits Français coincés chez eux. Le temps d’écran moyen est ainsi passé de 22,6 heures/semaine avant le confinement à 33,3 heures/semaine !

De manière détaillée, les enfants et ados passaient chaque semaine environ 10 heures devant la télé, 7 heures devant Internet, 7 heures devant des jeux vidéo et 5 heures à discuter via les réseaux sociaux ou les messageries. Des temps plus importants ont été observés chez les classes sociales défavorisées vivant dans des logements exigus.

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Première conséquence de la surconsommation d’écrans, l’activité sportive a baissé de 2,7 heures/semaine chez les enfants et adolescents. Pire : 14 % des enfants et adolescents n’ont pas fait de sport pendant le confinement ! Pas d’EPS à l’école, plus d’activités extrascolaires, des déplacements interdits et la fermeture de certains parcs ont rendu le sport inaccessible.

Des impacts physiques et psychiques

Avec les écrans, le temps de sommeil est réduit et dégradé. En cause, « la toxicité de la lumière bleue sur la rétine » pointée du doigt par l’Anses. Elle estime une « réduction de 35 % de temps total de sommeil rapportée par les jeunes pour deux heures d’écran, et de 52 % de réduction pour cinq heures et plus ».

Les impacts sont nombreux : surcharge pondérale, troubles de l’attention voire troubles de la santé mentale chez les plus jeunes. Les écrans modifient le comportement alimentaire des enfants et ados, attirés par des aliments sucrés et salés. Pire encore, les sollicitations visuelles et sonores des écrans perturbent leur attention et nuisent aux apprentissages.

Alors que faire ?

Des initiatives de sensibilisation aux dangers de cette surexposition sont déjà mises en place auprès des parents et des jeunes. Cependant, seules des politiques éducatives en faveur du sport pourront inverser la tendance au niveau national. Et c’est en bonne voie : le ministère de l’Éducation nationale souhaite ainsi promouvoir « 30 minutes d’activité physique par jour » dès la rentrée 2020.

Conclusion

Les écrans sont un véritable fléau pour la santé des plus jeunes car ils contribuent à la sédentarité, à l’inactivité physique et aux troubles de l’attention. Des pratiques qui auront des conséquences sanitaires et comportementales sur leur développement à venir.

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