Une réforme historique se met en place pour faire face au vieillissement de la population. S’y préparer relève du défi tant les besoins sont importants. Retour sur la concertation « Grand âge et autonomie », alors que le 27 juin dernier voyait le jour la mission sur les métiers du grand âge.

Alors que les métiers du grand âge manquent d'attractivité pour les jeunes, une commission sera prochainement mise en place afin d'élaborer un plan pour réhabiliter ces métiers délaissés.

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Une concertation nationale

« Comment mieux prendre soin de nos aînés ? » : c’est la question à laquelle 414 000 particuliers ont répondu lors de la consultation citoyenne. Des personnes âgées et des professionnels du secteur se sont également réunis pour trouver des solutions. L’objectif : bâtir une réelle « politique de la longévité ».

Le rapport Libault, élaboré à la suite de la concertation et remis à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, met en lumière 175 propositions. Parmi elles, 3 priorités principales :

  • Rendre attractifs les métiers du grand âge.
  • Favoriser le maintien à domicile.
  • Améliorer la qualité des services.

De nombreuses problématiques

Actuellement, la situation n’est pas jugée satisfaisante : 72,5 % des Français estiment être mal informés sur les dispositifs d’aide ; le reste à charge en EHPAD(1) après déduction des aides est de 1 850 €/mois ; 50 % des personnes de plus de 75 ans n’ont plus de réseau amical ; et les infirmiers sont difficiles à trouver.

Une commission sur les métiers du grand âge, présidée par Myriam El Khomri et rassemblant toutes les parties prenantes, sera mise en place cet été. Elle devra permettre l’élaboration d’un plan afin de rendre attractifs des métiers aujourd’hui délaissés : 17 000 emplois n’étaient pas pourvus en 2017 dans l’aide à domicile.

Une pénurie de main-d’œuvre

Entre 2017 et 2050, le nombre de personnes de plus de 85 ans sera multiplié par 3,2. Aujourd’hui, environ 830 000 équivalents temps plein travaillent auprès des personnes âgées en perte d’autonomie. On estime qu’au moins 150 000 ETP supplémentaires seront nécessaires d’ici à 2030. Les perspectives d’emplois sont donc nombreuses.

Malgré ces perspectives, ces emplois sont peu attractifs pour les jeunes qui ont conscience de la réalité du terrain. Toutes ces problématiques devront être traitées par la commission sur les métiers du grand âge.

Conclusion

Les sous-effectifs actuels génèrent des conditions de travail dénoncées par les syndicats, et une mobilisation était prévue le 1er juillet devant le ministère de la Santé. La commission sur les métiers du grand âge arrive ainsi à point nommé pour repenser des métiers plus que jamais indispensables à la société.

(1) Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

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