Des inégalités sociales qui se creusent, sont des effets marquants de la crise sanitaire prenant de court de nombreux Français pour la santé, le travail, le salaire, le logement, l’éducation, l’accès aux droits ou aux outils numériques… Les publics les plus vulnérables et les plus modestes sont très durement touchés. Mais quelles sont les inégalités déjà existantes et celles résultant du coronavirus ?

comment combattre la pauvreté ? C'est la question que se pose le Conseil économique, social et environnemental (CESE)

©Carlos Pernalete Tua / Pexels

Les inégalités à l’œuvre en France

Il existe de fortes inégalités en termes d’accès à la santé malgré des dispositifs tels que la couverture maladie universelle (CMU) et l’aide complémentaire santé (ACS). Et les données de santé montrent que les milieux sociaux sont inégaux face à l’espérance de vie.
Dans le monde du travail, ces inégalités sont à l’œuvre parmi les huit millions de salariés à l’horizon de vie déstabilisé par le chômage ou la précarité de l’emploi. L’écart de niveau de vie moyen entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres est de 4 000 euros mensuels.

En matière d’éducation, l’origine sociale des enfants influence fortement leurs parcours et leurs résultats scolaires jusqu’aux études supérieures.

Par ailleurs, il existe dans ce pays quatre millions de mal-logés. Parmi ceux-ci, 143 000 personnes doivent recourir à l’hébergement social et au moins 11 000 d’entre eux dorment à la rue.

Enfin, l’accès à Internet et son usage restent encore inégalitaires pour les personnes modestes.

Une pauvreté en hausse

Toutes ces inégalités se cumulent souvent. Et la précarité de l’emploi (CDD, intérim, apprentissage) croît depuis trois ans, ce qui constitue un phénomène nouveau et inquiétant.

Depuis 2018, la pauvreté a fortement augmenté et touche ainsi 9,3 millions de Français. Concrètement, on considère comme personnes pauvres, toutes celles et ceux dont le niveau de vie est inférieur à 60 % du niveau de vie médian (1 050 euros par mois environ pour une personne seule).

Si les plus précaires n’ont pas ou peu bénéficié de mesures prises par le Gouvernement d’allègement fiscal (taxe d’habitation, contribution sociale généralisée…), ils bénéficient en revanche des hausses de minima sociaux. Globalement, le bilan est donc très peu favorable pour les plus pauvres.

Découvrez le Plan Hivernal 2018-19, visant à permettre aux personnes sans abri d'accéder à un logement digne durant la période hivernale.

©Monkey Business / Adobe Stock

L’impact de la crise sanitaire sur les populations fragilisées

Les plus démunis, avec un accès limité aux soins et à l’hygiène, ne peuvent appliquer les règles de confinement et de prévention. Souvent atteints par le diabète ou l’obésité, ils ont développé des formes sévères du virus. Et le risque de contagion croît avec le niveau de précarité.
Comme les personnes sans domicile fixe, celles vivant dans un logement exigu dit « surpeuplé », sont très exposées au virus mais aussi aux violences intrafamiliales contre les enfants et les femmes.

Dans le domaine éducatif, le Gouvernement avait instauré « une continuité pédagogique »réalisée de fait à distance. Or, de nombreux enfants issus des familles modestes sont sans accès à Internet et sans ordinateur. Ce qui creuse les inégalités dans les quartiers populaires et dans les campagnes.

Mbami / Adobe Stock

Dans le monde du travail, les plus impactés sont les « vulnérables de toujours » : ces 4,2 millions de personnes cumulent l’impossibilité de travailler à distance et un statut souvent précaire. Il s’agit en majorité d’hommes, artisans et ouvriers de l’industrie et du bâtiment, confrontés à des conditions de travail difficiles. Sont aussi impactés les professionnels « au front » (10,4 millions), dont l’activité est jugée prioritaire : métiers de la santé, de l’éducation, de la propreté, de l’alimentaire et de sa distribution, et métiers régaliens (armée, police, pompiers).

Conclusion

Cette crise sanitaire, dont les conséquences sociales et économiques sont considérables, nous invite à reconsidérer l’utilité sociale des métiers. Elle est aussi susceptible de changer les mentalités ainsi que les politiques publiques.

1er cours CAP Petite Enfance offert
Documentation gratuite

Nos élèves témoignent

avis eleve cours minerve

Découvrez les avis de nos élèves sur leur formation

CAP Petite Enfance, préparation au concours d’aide-soignante ou d’infirmier… Nous donnons la parole à nos élèves qui vous parlent de leur formation.

> Voir leurs interviews