La France, pays le plus fécond d’Europe, voit son nombre de naissances diminuer d’années en années. Si certains avaient prédit une vague de naissances au début du confinement, ce baby-boom aura-t-il bien lieu ?

baby feet

©photobyevgeniya / Adobe Stock

Natalité et bilan démographique en France

D’après le dernier bilan démographique de l’INSEE, la France compte 67 millions d’habitants et un solde naturel de +0,3 %. Ce dernier mesure la différence entre le nombre de décès et le nombre de naissances au cours d’une période. Avec 753 000 naissances et 612 000 décès, le solde naturel de la France en 2019 est le plus bas depuis 1945.

En ce qui concerne les naissances, le rythme ralentit : -9 000 nouveau-nés en 2018 (par rapport à l’année précédente), puis -6 000 en 2019. Plusieurs facteurs expliquent ces baisses consécutives, comme la diminution du nombre de femmes en âge de fécondité et le recul de l’âge de procréation. L’âge moyen du premier enfant est aujourd’hui de 30,9 ans alors qu’il était de 24 ans en 1974 !

Le taux de fécondité, quant à lui, désigne le rapport entre le nombre de naissances vivantes et le nombre de femmes en âge de procréer (entre 20 et 40 ans). En 2018, le taux de fécondité était de 1,87 enfant par femmes en France, alors que la moyenne dans l’Union européenne s’établissait à 1,55.

En France, l’espérance de vie est de 85,6 ans chez les femmes, ce qui en fait les championnes d’Europe juste derrière l’Espagne. Chez les hommes, l’espérance de vie est désormais de 79,7 ans, suite à une augmentation significative ces dernières années. Le taux de mortalité, qui désigne le rapport entre le nombre de décès et la population, était quant à lui de 0,91 % en 2019.

Baby-boom : couple confiné = bébé ?

Ce terme désigne une augmentation brutale du nombre de naissances dans un pays, on parle donc de pic de natalité. Le plus important en date est celui survenu après la Seconde Guerre mondiale dans les pays d’Europe et d’Amérique du Nord.

De nombreux facteurs permettent aujourd’hui d’expliquer le baby-boom d’après-guerre :

– croissance économique ;

– plein emploi ;

– augmentation du niveau de vie (logements, équipements) ;

– développement des prestations sociales.

Si certains chiffres avaient fait miroiter un rebond des naissances, il n’en est rien. La hausse des ventes de tests de grossesses (+37 % !) s’explique par le fait que certaines femmes ont connu des absences ou retards de règles durant cette période anxiogène. Et la baisse des ventes de préservatifs (-26 %) est une conséquence directe de la perte de libido.

Les Français, anxieux quant à leur avenir, n’ont pas vraiment eu la tête à ça… La baisse de leurs revenus ainsi que la peur du chômage ont freiné les envies de bébés. D’ailleurs, historiquement, l’insécurité économique constitue un facteur de baisse du taux de reproduction, comme l’a démontré la crise de 2008.

Vers un rebond ?

Notre solde naturel 2020 s’annonce très bas compte tenu des 30 000 décès liés au coronavirus et de la baisse annoncée de natalité. Cependant, un report des naissances est envisageable. Les différentes guerres et pandémies historiques ont en effet été marquées par un recul de la natalité sur le court terme puis une augmentation après.

Conclusion

Non, il n’y aura pas de génération après confinement. L’insécurité sanitaire et économique a refroidi les jeunes générations en âge de procréer. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la population française pourrait baisser en 2020.

1er cours CAP Petite Enfance offert
Documentation gratuite

Nos élèves témoignent

avis eleve cours minerve

Découvrez les avis de nos élèves sur leur formation

CAP Petite Enfance, préparation au concours d’aide-soignante ou d’infirmier… Nous donnons la parole à nos élèves qui vous parlent de leur formation.

> Voir leurs interviews