La protection de la santé est un droit reconnu par la Constitution. Pourtant, chaque année des Français sont contraints de renoncer à se faire soigner. Qu’est-ce que le renoncement aux soins ? Quelles en sont les causes et les conséquences, et quels sont les moyens pour lutter contre ce phénomène ?

Qu'est-ce que le renoncement aux soins et quelles mesures mettre en place pour lutter contre ce phénomène ?

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Qu’est-ce que le renoncement aux soins ?

Toute personne, quel que soit son état de santé ou sa situation sociale, doit pouvoir bénéficier de soins préventifs et/ou curatifs. Or, selon une étude de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé de 2011, le renoncement aux soins s’exprime de deux façons principales :

  • Le renoncement barrière, lié à une instabilité financière, une méconnaissance des dispositifs existants ou encore des difficultés sociales et/ou professionnelles.
  • Le renoncement-refus, qui est le refus de se faire soigner en raison d’une méfiance envers le corps médical, les soins conventionnels ou notre système de santé.

Les conséquences sont multiples avec, pour la personne soignée, un retard de prise en charge et une aggravation de sa pathologie. De plus, le renoncement aux soins accroît les inégalités en santé.

Les délais d’attente chez les généralistes et spécialistes

Selon la Direction de l’information légale et administrative(1), « dans une enquête effectuée en 2012, près de 26 % de la population métropolitaine âgée de 18 à 64 ans a déclaré avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des douze derniers mois ». Les plus concernés étaient « les soins dentaires (10 %), loin devant l’optique (4,1 %) et les consultations (3,4 %) ».

Selon les résultats d’une étude réalisée auprès de 40 000 personnes sur la période de juin 2016 à mai 2017, « un rendez-vous sur deux avec un médecin généraliste est obtenu en moins de deux jours », tandis qu’il faut attendre jusqu’à deux mois pour avoir un rendez-vous auprès de certains spécialistes. De plus, les délais varient en fonction du type de visite (raccourcis en cas d’aggravation des symptômes) et selon l’accessibilité géographique des professionnels de santé (allongés dans les déserts médicaux).

Qu'est-ce que le renoncement aux soins et quelles mesures mettre en place pour lutter contre ce phénomène ?

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La lutte contre le renoncement aux soins

Outre les dispositifs existants, une réforme sur le reste à charge zéro a été engagée. Elle vise à proposer un panier de soins types pour les domaines de l’optique, de la prothèse auditive et la prothèse dentaire. Son démarrage est prévu dans les semaines qui viennent et la réforme sera totalement effective le 1er janvier 2021.

Ensuite, sur le plan de l’accessibilité, les agences régionales de santé doivent déterminer un programme régional pour l’accès et la prévention aux soins et, au niveau national, plusieurs mesures ont été annoncées pour renforcer l’exercice coordonné et encourager l’installation des professionnels dans les territoires sous-dotés.

Enfin, en ce qui concerne la répartition des compétences, il est proposé de libérer du temps médical pour permettre aux médecins de voir davantage de patients.

La conclusion

Le renoncement aux soins est multifactoriel. Afin de réduire les inégalités en santé, l’État a décidé entre autres d’agir en favorisant le décloisonnement entre les professionnels de santé ainsi que sur le reste à charge. Des mesures qui vont dans le sens d’un égal accès aux soins pour tous.

(1) « Qu’est-ce que le renoncement aux soins », Direction de l’information légale et administrative, 1er mars 2016.

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