Une douleur, un symptôme peuvent être le reflet d’une pathologie physique, organique mais également psychique. Cette dernière est prise en charge par la filière psychiatrique. Quelles maladies sont traitées par cette spécialité ? Pourquoi vient-elle d’obtenir une enveloppe financière supplémentaire ?

Afin de répondre aux difficultés du secteur de la psychiatrie et engager des changements nécessaires, une enveloppe de 50 millions d'euros lui est attribuée

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Les maladies psychiatriques

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé mentale se définit « comme un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ». La santé mentale et la psychiatrie représentent un enjeu de santé publique. En France, on estime qu’« une personne sur cinq sera un jour atteinte d’une maladie psychique » : démences, troubles du comportement, schizophrénie, troubles de l’humeur ou encore troubles névrotiques ou de la personnalité.

L’organisation française de la psychiatrie

Aujourd’hui, la prise en charge peut être réalisée en établissement hospitalier ou en secteur libéral, dans lesquels on retrouve – autour du psychiatre (ou pédopsychiatre pour les enfants) – différents types de professionnels parmi lesquels des psychologues, des psychanalystes, des psychothérapeutes, des infirmiers ou encore des travailleurs sociaux ou éducateurs. À l’heure actuelle, les patients sont majoritairement pris en charge en ambulatoire. L’objectif est de maintenir le lien social et de permettre une adhésion du patient au programme thérapeutique mis en place.

Une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros

En 2016, la loi de modernisation de notre système de santé a précisé la politique de santé mentale. Celle-ci « comprend des actions de prévention, de diagnostic, de soins, de réadaptation et de réinsertion sociale. Elle est mise en œuvre par des acteurs diversifiés intervenant dans ces domaines, notamment les établissements de santé autorisés en psychiatrie, des médecins libéraux, des psychologues et l’ensemble des acteurs de la prévention, du logement, de l’hébergement et de l’insertion ». Elle s’inscrit dans un projet territorial de santé mentale « dont l’objet est l’amélioration continue de l’accès des personnes concernées à des parcours de santé et de vie de qualité, sécurisés et sans rupture ».

Par ailleurs, Dans le cadre du projet « Ma Santé 2022 », la ministre chargée de la Santé a annoncé plusieurs mesures parmi lesquelles l’augmentation du nombre de stages en santé mentale, l’extension des formations d’infirmiers de pratiques avancées à la psychiatrie dès 2019 ou encore une priorisation de la psychiatrie dans les plans régionaux d’investissement.

En plus de ces annonces, en fin d’année 2018, la ministre a annoncé le déblocage de 50 millions d’euros pour la psychiatrie « pour répondre aux difficultés du secteur et engager les transformations nécessaires, en cohérence avec les attentes légitimes des patients et des familles ».

La conclusion

La psychiatrie a été, pendant de nombreuses années, une spécialité médicale délaissée alors que les pathologies traitées représentent un véritable problème de santé publique. Afin de pallier cette déficience, les pouvoirs publics ont décidé d’investir de nouveaux moyens en faveur des professionnels et des patients.

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