Depuis vingt ans, le nombre de familles monoparentales explose. Celles-ci sont confrontées à de nombreuses difficultés mises en lumière par le Grand Débat national. Portrait de famille.

Quelles annonces pour améliorer le quotidien des familles monoparentales, dont 4 sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté ?

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Un phénomène de société

Dans les années soixante, la principale cause de monoparentalité était le veuvage. Aujourd’hui, les trois quarts des familles monoparentales sont construites après une rupture d’union libre ou un divorce. Et leur nombre ne cesse d’augmenter : les parents célibataires représentent désormais 22 % des familles !

Pour l’INSEE, une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants de moins de 18 ans, n’ayant pas eux-mêmes de conjoint ou d’enfants vivant dans le ménage. Dans 84 % des cas, les monoparents sont des femmes ayant obtenu la garde exclusive de leurs enfants. Or, ces dernières ont un niveau de diplôme généralement plus faible que la moyenne, qui explique un taux élevé de chômage. Elles sont également davantage exposées au travail à temps partiel. Ces freins professionnels ont des conséquences directes. Par exemple, ces familles sont le plus souvent locataires d’un logement social ou hébergées par un autre ménage (ascendant). La conséquence la plus préoccupante reste cependant la précarité : on estime que 4 familles monoparentales sur 10 vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Les aides publiques et la pension alimentaire

Face à ces difficultés, le modèle social français prévoit plusieurs aides parmi lesquelles : l’allocation de logement familiale (ALF), l’allocation de soutien familial (ASF), l’aide à la garde d’enfants pour parents isolés (Agepi), le revenu de solidarité active (RSA), la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) ou encore l’aide personnalisée au logement (APL).

En cas de garde exclusive par l’un des parents, l’autre parent doit lui verser une pension alimentaire pour contribuer à l’entretien des enfants. Le montant de cette dernière est fixé par le juge aux affaires familiales en fonction des revenus et des charges du parent qui doit la verser et de celui à qui elle est due. Ces pensions alimentaires ne sont malheureusement pas toujours versées : 40 % des pensions sont aujourd’hui totalement ou partiellement impayées.

Le 26 avril dernier, le chef de l’État a annoncé que la Caisse d’allocations familiales sera désormais en mesure de prélever directement les pensions alimentaires. Un plan d’action sera par ailleurs dévoilé d’ici quelques semaines afin de préciser le rôle de la CAF dans le futur dispositif et annoncer de nouvelles mesures de financement des modes de garde.

Conclusion

Ces annonces devront permettre aux familles monoparentales de bénéficier d’une meilleure prise en charge. Des aides bienvenues, même si celles-ci ne permettront pas de combler les conséquences sociales et psychologiques de la monoparentalité, dénoncées par les professionnels.

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