Pour ceux d’entre nous qui en gardent un mauvais souvenir, elle est aujourd’hui en pleine mutation. Tarification, qualité, alimentation bio : à quoi ressemblera la cantine de demain ?

Repas à 1 euro, menus équilibrés, produits bio... quelle est la cantine de demain ?

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La cantine à 1 euro

Pour les écoliers de maternelle et de primaire, ce sont les communes qui fixent les conditions d’accès à la cantine, en particulier l’âge et le coût. Le tarif moyen en France d’un repas est de 4,50 euros avec de nombreuses disparités. L’application du quotient familial et les aides communales éventuelles permettent de diminuer le reste à charge pour les parents.

Les petites communes rurales optent généralement pour le « tarif unique », qui représente un frein pour les familles défavorisées. Face à ce constat, le Gouvernement a choisi de mettre en place la « cantine à 1 euro ». Cette mesure, inscrite dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, vise à réduire les inégalités. Concrètement, l’état proposera une aide de 2 euros par repas dans plus de 10 000 communes.

Le Gouvernement expérimente également des petits-déjeuners gratuits dans les écoles des quartiers en difficulté. Des études ont en effet montré que les élèves des établissements REP et REP+(1) sont nombreux à arriver le ventre vide à l’école, ce qui réduit leurs facultés d’apprentissage (fatigue, manque de concentration).

Équilibre alimentaire

Pour les élèves de maternelle et de primaire, la composition des menus est de la responsabilité de la mairie. Celle-ci doit veiller à ce que le contenu et la proportion des aliments soient adaptés à chaque classe d’âge en fonction de ses besoins nutritionnels. L’eau et le pain doivent être en libre accès, contrairement au sel et aux sauces. L’arrêté du 30 septembre 2011 précise que « les déjeuners et dîners servis dans le cadre de la restauration scolaire comprennent nécessairement un plat principal, une garniture, un produit laitier et, au choix, une entrée et/ou un dessert ».

Pour les élèves soumis à un régime alimentaire spécifique, des projets d’accueil individualisé (PAI) peuvent être mis en place. En ce qui concerne les religions, des menus de substitution (sans porc par exemple) ne sont pas obligatoires, mais sont aujourd’hui proposés par la plupart des cantines.

Le bio s’invite dans les cantines

Les produits biologiques sont de plus en plus présents sur les plateaux des écoliers : 79 % des cantines proposaient des produits bio « de temps en temps » en 2018, mais en proportion assez faible. Pourquoi ? En raison du coût, des négociations nécessaires avec les fournisseurs ou encore parce que le « local » non bio est privilégié.

Dans ce contexte, une nouvelle loi, baptisée EGALIM, prévoit des objectifs ambitieux pour les cantines scolaires à l’horizon 2022 : 50 % des produits servis devront présenter des critères de qualité (labels, appellations, etc.) ou provenir d’un circuit court, et 20 % des produits devront être estampillés agriculture biologique ou en reconversion.

De plus, un repas végétarien devra être proposé chaque semaine. Enfin, les bouteilles d’eau et objets en plastique (pailles, touillettes, etc.) seront proscrits.

Conclusion

Bonne nouvelle pour les parents : la cantine de demain sera donc meilleure et moins chère. Pour les sociétés de restauration collective et les communes, en revanche, des appels d’offres sont à prévoir pour trouver de nouveaux fournisseurs plus « qualitatifs ».

(1) Réseau d’éducation prioritaire (EP) et réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+).

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