La France s’est longtemps positionnée en tête du peloton européen de la natalité. L’Hexagone est-il toujours le champion de cette catégorie ? Selon les dernières statistiques de l’INSEE [1], le taux de natalité en France poursuit sa baisse. Quel sens donner à ces chiffres ?

L’évolution des statistiques depuis 2000

Si la population française augmente de 0,3 % en 2017, les taux de natalité [2] et de fécondité [3] sont en baisse : 767 000 naissances, soit 2,1 % de moins qu’en 2016, et un taux de fécondité de 1,88 enfant par femme, ce qui nous éloigne du seuil de renouvellement des générations [4].

Jusqu’aux années 2010, la France se distingue par le dynamisme de sa démographie. Depuis, la baisse s’installe et le pays craint de perdre sa place de premier face à l’Irlande, au Royaume-Uni ou aux pays scandinaves. Mais l’Hexagone conserve un taux élevé par rapport aux tendances européennes.

Les raisons pointées du doigt

La conjoncture économique, avec la crise de 2008, d’une part, constitue un facteur défavorable à la natalité ; les évolutions de la politique familiale entrent également en jeu. L’INSEE observe en parallèle une augmentation de l’âge moyen de la maternité, établi à 30,6 ans, et indique que les femmes « âgées de 20 à 40 ans, les plus fécondes, sont de moins en moins nombreuses ». L’âge au premier enfant augmente également, phénomène sans doute lié aux études plus longues, à une stabilisation plus tardive du couple et à la précarité des jeunes.

Quelles conséquences pour le pays ?

Un fort taux de natalité est un facteur de bonne santé pour le pays : forte consommation, financement des retraites et de la dépendance, bonne capacité de production.

Même si la mortalité est elle aussi en hausse avec le vieillissement des baby-boomers, les baisses actuelles de la natalité et de la fécondité ne doivent pas alarmer pour autant, car nous restons proches du seuil de renouvellement des populations. En outre, ces données nécessitent d’être analysées à plus long terme.

Les politiques natalistes en œuvre

La politique familiale de l’État vise à promouvoir le renouvellement des générations, et à défendre le niveau de vie des familles. Dans le budget 2018, le Gouvernement a ainsi inscrit

la hausse du complément du mode de garde pour les familles monoparentales, de la prime de naissance et d’adoption, de l’allocation de soutien familial et du complément familial.

En revanche, il est reproché au Gouvernement précédent et à l’actuel des mesures de réduction globale des budgets de la politique familiale.

Conclusion

La vitalité démographique du pays est présentée comme une « exception française ». Les chiffres montrent une tendance à la baisse, qui inquiète ; pas nécessairement à raison, puisque le seuil des 67 millions d’habitants vient d’être franchi. Les années à venir fourniront plus d’éléments pour évaluer la situation.

[1] Institut national de la statistique et des études économiques.

[2] « Rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à la population totale moyenne de l’année » (INSEE).

[3] « Rapport du nombre de naissances vivantes de l’année à l’ensemble de la population féminine en âge de procréer » (INSEE).

[4] Nombre moyen d’enfants par femme nécessaire au maintien de l’effectif d’une population, fixé à 2,1 enfants.

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