Confinement et continuité pédagogique : deux maîtres mots pour les enfants à l’heure actuelle. Ces derniers sont certes moins touchés que les adultes par le coronavirus, mais ils vivent le confinement à armes égales. État des lieux.

Marie-Pierre Grillet

enfants confinement

© Adobe stock – SolisImages

Des enfants moins touchés

Face au coronavirus, personne n’est invincible. Une étude réalisée en Chine sur 2 143 enfants testés positifs a révélé que 6 % d’entre eux présentaient une forme sévère voire critique (comme la détresse respiratoire aiguë). Dans les faits, seulement 1 % des personnes admises en réanimation ont moins de 14 ans. Les enfants sont donc plutôt épargnés, mais pourquoi ? Tout d’abord, leurs poumons ne sont pas aussi développés que ceux de l’adulte : le virus a donc beaucoup plus de mal à y pénétrer et à l’endommager. De plus, leur système immunitaire est plus performant que le nôtre.

Un bébé de 6 semaines aux États-Unis, un enfant de 12 ans en Belgique… ces deuils ont alerté les populations. En France, on déplore le décès d’un enfant de 6 ans et d’une adolescente de 16 ans en région parisienne. Pour les spécialistes, ces cas ont révélé des pathologies sous-jacentes non diagnostiquées jusqu’alors.

13 millions d’élèves à la maison

En France, les crèches, écoles, collèges, lycées et universités sont fermés depuis le 16 mars dernier. Une décision annoncée quelques jours plus tôt par le Président Emmanuel Macron afin d’endiguer l’épidémie qui s’accélérait en Europe.

Les enfants et adolescents ont à leur disposition de nouveaux modes d’apprentissage :

  • La plateforme « Ma classe à la maison » du CNED
  • L’Espace Numérique de Travail (ENT) de leur établissement scolaire
  • Les cours en vidéos de leurs profs via Skype ou WhatsApp

Il reste un point noir : tous les élèves n’ont pas d’outils numériques à la maison et tous n’ont pas un parent pour les encadrer. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation nationale, déplore ainsi une « perte » de plus de 5 % des élèves.

Parentalité, télétravail et confinement

Certes, les parents d’enfants de moins de 16 ans peuvent obtenir un arrêt de travail Coronavirus en faisant une déclaration sur le site Ameli, si le télétravail n’est pas possible. Les autres parents doivent quant à eux concilier les deux, mais il est difficile de télétravailler à temps plein sans être dérangé par sa progéniture.

Certes, les déplacements entre les domiciles des deux parents font partie des dérogations acceptées. Cependant, dans l’intérêt de l’enfant, certains parents choisissent d’un commun accord de modifier temporairement leurs « créneaux ». Mais ce n’est pas toujours facile de trouver un terrain d’entente sans l’aide d’un médiateur.

Répercussions psychologiques

Le confinement peut provoquer chez les enfants de l’irritabilité, un manque d’attention ou des difficultés de mémorisation. Pour les enfants en bas âge, cette période de confinement peut également être source d’anxiété, car ils ressentent le stress des adultes.

Quoi qu’il en soit, les spécialistes sont formels : il ne faut pas abuser des écrans ! Les tout-petits ont besoin de réelles interactions affectives et sociales. Et les plus grands passent déjà du temps sur les écrans du fait de la continuité pédagogique. Les pédopsychiatres recommandent donc d’établir un emploi du temps avec des plages horaires « devant écrans ».

Toutes les familles ne vivent pas ce confinement de la même manière. Dans les fratries, les rivalités et tensions sont exacerbées en espace clos. Dans ce cas, il est conseillé de proposer des activités en famille : cuisine, jeux, peinture etc.

Dans certaines familles mal-logées, le confinement représente une « double peine ». Les logements surpeuplés accentuent les tensions familiales, le risque d’échec scolaire mais également les problèmes sanitaires.

Conclusion

Tous les enfants ne vivent pas le confinement de la même manière, parce que leurs situations familiales sont différentes. Les conditions du confinement sont susceptibles d’engendrer des symptômes de stress post-traumatique à moyen terme. Des effets délétères redoutés.

1er cours CAP Petite Enfance offert
Documentation gratuite

Nos élèves témoignent

avis eleve cours minerve

Découvrez les avis de nos élèves sur leur formation

CAP Petite Enfance, préparation au concours d’aide-soignante ou d’infirmier… Nous donnons la parole à nos élèves qui vous parlent de leur formation.

> Voir leurs interviews