Le Gouvernement vient de dévoiler les prochaines mesures pour l’intégration des immigrés. Cette présentation intervient trois mois après l’adoption de la très critiquée loi « asile et immigration » et la remise du rapport parlementaire déclinant « 72 propositions pour une politique ambitieuse d’intégration des étrangers arrivant en France ».

L’immigration en France

Selon le Haut Conseil à l’intégration, un immigré est « une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France ». Elle peut ainsi être française par acquisition de nationalité ou de nationalité étrangère, et habite durablement en France. L’INSEE recense 6 millions d’immigrés, qui sont à 51 % des femmes et dont les origines géographiques sont diversifiées.

Après avoir soutenu jusque dans les années 1970 une immigration de main-d’œuvre, l’État change de cap et défend une politique de contrôle des flux migratoires, récemment renforcée par la loi asile et immigration.

L’intégration, de quoi s’agit-il ?

Le terme d’intégration désigne à la fois l’acceptation de partager les valeurs du pays d’accueil et les politiques favorisant ce processus. Une politique d’intégration doit permettre la cohésion sociale, dans le respect des droits et obligations de chacun. Une telle politique en France est marquée par la création du Haut Conseil à l’intégration en 1990. L’attention est portée depuis les années 2000 sur l’accueil des nouveaux arrivants, avec le contrat d’accueil et d’intégration (CAI), incluant l’obligation d’une formation civique et linguistique. Le contrat d’intégration républicaine (CIR) remplace le CAI par la loi du 7 mars 2016 ; il est conclu avec tout immigré non européen, qui doit s’engager dans un parcours d’intégration de cinq ans.

 

Les freins à l’intégration

Le CIR propose aux primo-arrivants de véritables outils d’intégration, mais il est également critiqué : des cours de français et d’éducation civique inadaptés, des moyens insuffisants…

Par ailleurs, il faut rappeler un taux de pauvreté des familles d’immigrés 4,5 fois plus élevé que chez les familles nées en France, des enfants moins diplômés et un accès au marché du travail plus difficile. En outre, l’étude Trajectoires et origines (TeO) de l’INED révèle la perception d’un « déni de francité » pour ces personnes renvoyées à leurs origines géographiques.

La nouvelle feuille de route gouvernementale

Inspirées du rapport du député Aurélien Taché intitulé « 72 propositions pour une politique ambitieuse d’intégration des étrangers arrivant en France » et remis au Premier ministre en février, les nouvelles mesures s’articulent autour de trois axes :

  • Le renforcement de l’apprentissage du français.
  • La réforme de la formation civique, la création d’un « pass culture » de 500 euros pour les jeunes, un dispositif « sport facteur d’inclusion sociale » pour les réfugiés.
  • Le renforcement de l’insertion professionnelle : formations linguistiques à visée professionnelle, meilleure reconnaissance des formations et des expériences, mobilisation de la Fondation agir contre l’exclusion (FACE), entretiens d’orientation professionnelle, etc.

Conclusion

L’intégration des primo-arrivants sur le territoire français est chargée d’une certaine vision de la vie collective dans la société. Si l’adhésion aux valeurs républicaines est posée comme postulat à un vivre ensemble réussi, la responsabilisation des seuls immigrés dans les difficultés de l’intégration ne peut être retenue. Dans une société segmentée, il convient de donner les moyens d’une meilleure cohésion sur le long terme.

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