La prise en charge de la douleur est une préoccupation constante des soignants. Pour ce faire, ils disposent d’un arsenal thérapeutique diversifié dans lequel on retrouve les opioïdes. Quelle est cette thérapeutique ? Quelles sont ses indications ? Existe-t-il des risques quant à leur utilisation ?

Quels sont les risques liés aux opioïdes et comment lutter contre l'addiction à ces substances ?

©Kimberly Boyles / Adobe Stock

Qu’est-ce qu’un opioïde ?

Selon l’Organisation mondiale de santé, « les opioïdes sont des substances tirées du pavot à opium ou des analogues de synthèse ayant des effets similaires ». À partir de leur puissance d’action, on distingue les opioïdes faibles pour des douleurs nociceptives modérées ou en cas d’échec à des antalgiques non opioïdes, et les opioïdes forts pour des douleurs nociceptives intenses ou en cas d’inefficacité des opioïdes faibles ou en cas de douleur aiguë ou persistante.

En 2015, 17,1 % des Français ‒ majoritairement des femmes ‒ ont un reçu un opioïde sur prescription médicale.

Les effets indésirables

Comme tous les médicaments, les opioïdes ont des effets indésirables de type « constipation, une somnolence, des nausées et des vomissements, des difficultés respiratoires, des maux de tête, une confusion, des effets dysphoriques, une sécheresse buccale ». Selon l’étude de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), on observe avec l’augmentation de consommation des opioïdes, une augmentation du nombre d’hospitalisations (40 pour un million d’habitants en 2017 contre 15 en 2000), d’intoxications (87/10 000 notifications en 2016 pour 44/10 000 en 2005) et de décès (« 1,3 à 3,2 décès pour un million d’habitants, entre 2000 et 2015, avec au moins 4 décès par semaine »).

En cas de surdosage, le patient peut présenter « une dépression du système nerveux central (somnolence, coma), une dépression respiratoire (diminution de la fréquence respiratoire) et un myosis (contraction de la pupille) ». L’ensemble de ces signes peut engendrer, à court terme, la mise en jeu d’un risque vital.

Comment prévenir l’addiction ?

Face à l’ensemble de ces risques, les autorités sanitaires recommandent la posologie la plus faible et la durée la plus courte de traitement. De plus, la prescription d’opioïdes est encadrée : durée limitée, restriction dans le renouvellement ou fractionnement de la dispensation.

Par ailleurs, l’ANSM a pris plusieurs mesures parmi lesquelles la surveillance sanitaire, l’information auprès des professionnels de santé ou encore la mise à disposition de l’antidote des opioïdes (naloxone). À l’occasion d’une journée d’échange, plusieurs nouvelles actions ont été abordées : la formation des professionnels de santé, l’amélioration du parcours de soins des patients, ou encore le renforcement de l’information des professionnels de santé et des patients.

La conclusion

Les opioïdes sont des médicaments utiles dans la prise en charge des douleurs chroniques et/ou rebelles aux autres antalgiques. Toutefois, leur efficacité ne doit pas faire méconnaître les risques d’accoutumance et de dépendance. Aussi, il est nécessaire d’être prudent quant à leur utilisation.

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