L’obésité est un problème de santé publique auquel, à l’instar d’autres pays, la France est confrontée. Quelles sont les caractéristiques de l’obésité ? À quoi est due cette pathologie ? Quelles solutions pour y remédier et quelles sont les préconisations formulées le 11 décembre dernier par la Cour des comptes ?
Qu’appelle-t-on l’obésité ?
L’obésité est définie comme un excès de masse grasse, le tissu adipeux, entraînant des risques pour la santé. Elle est repérée par une norme internationale appelée indice de masse corporelle qui se calcule par une formule : poids de l’individu kg multiplié par la taille, en mètres, au carré. La principale cause de l’obésité est l’inadéquation entre les apports et les dépenses énergétiques.
Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, les besoins moyens énergétiques, tout en variant avec l’âge, sont de 22 kg/m2. Or, l’alimentation trop énergétique ‒ c’est-à-dire trop grasse, trop sucrée, pauvre en fibres ‒ apporte trop d’apports caloriques au regard de nos besoins énergétiques. En effet, avec l’évolution de nos modes de consommation, nous sommes d’une part moins vigilant aux aliments consommés et notre activité se sédentarise de plus en plus. Aujourd’hui, l’obésité concerne 17 % des Français adultes (soit 8 millions de personnes), 16 % des garçons et 18 % des filles. Ces chiffres sont stables mais ils ont des conséquences notables sur la santé avec des risques métaboliques, cardio-vasculaires, rénaux, respiratoires ou locomoteurs… sans oublier le retentissement sur la vie sociale des individus avec une perte de l’image de soi, un risque de rejet de la part des autres, etc.
Afin de lutter contre ce problème de santé publique, plusieurs actions ont été menées avec notamment sous l’égide d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, la mise en œuvre du 4e programme national de nutrition santé sur les années 2019-2023 (PNNS 4) ou encore plus récemment la publication d’une une feuille de route intitulée « Prise en charge de l’obésité ».
???La question des #goûters à l’école reste un point noir de l’alimentation de nos enfants.
En @AN_AfSoc, j’ai interrogé la Cour des Comptes suite à son rapport relatif à la lutte contre l’obésité, pour savoir quels sont les axes d’amélioration que nous pouvons mettre en oeuvre pic.twitter.com/w4ahVxsGFZ
— Sylvain Maillard (@SylvainMaillard) December 11, 2019
Le rapport de la cour des comptes
Face à ce phénomène, le président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a sollicité la Cour des comptes afin de réaliser une enquête sur la prévention et la prise en charge de l’obésité. Les sages viennent de publier leur rapport en rappelant que « le surpoids et l’obésité touchent actuellement près de deux milliards d’individus dans le monde et sont à l’origine de 2,8 millions de décès chaque année ». En outre, bien que les chiffres soient stables, ils mettent en évidence les inégalités socio-économiques et territoriales.
Du côté des actions étatiques de prévention, les rapporteurs estiment que de nombreux plans ont été mis en œuvre mais sans réelle coordination entre ces derniers. Ainsi, ils ont formulé plusieurs propositions parmi lesquelles une enquête nationale sur la nutrition après le PNNS 4, « renforcer la coordination intersectorielle de la politique nutritionnelle au niveau régional », « Adopter des taux maximaux de sel, de sucre et de gras dans la composition nutritionnelle des aliments », ou encore « étendre le champ de l’exercice infirmier de pratique avancée à la prise en charge de l’obésité ».
Conclusion
L’obésité est un problème de santé publique mondial qu’il convient de combattre. Outre l’amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments, les véritables effets ne seront obtenus qu’à partir d’un (ré)apprentissage alimentaire. Préserver sa santé, c’est commencer par apprendre à bien manger !
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