Devant l’allongement de l’espérance de vie, de nouvelles formes d’habitat sont apparues sous l’impulsion de jeunes seniors. L’un des plus connus et des pionniers, les Babayagas de Montreuil, semble avoir ouvert la voie vers de nouveaux modes de vie ensemble pour les personnes âgées. Découverte.

Alors que l'espérance de vie s'allonge, quelles formes d'habitat se développement pour les seniors ?

©Photographee.eu / Adobe Stock

Un vieillissement annoncé

En 2040, un Français sur quatre aura plus de 65 ans. Sachant que l’âge moyen de la perte d’autonomie est aujourd’hui de 83 ans, de nouveaux besoins sont donc à prévoir. Les personnes en perte d’autonomie seront 2,2 millions à l’horizon 2050 d’après les estimations.

Ce vieillissement de la population n’est pas sans conséquence sur notre société :

  • En termes économiques : augmentation du nombre d’emplois dans le secteur des soins et services à la personne, croissance des groupes spécialisés (Orpea, Korian)
  • En matière de consommation : augmentation des dépenses de santé, d’aide à domicile, de bien-être.
  • En termes financiers : augmentation du taux d’épargne pour anticiper les besoins liés à la dépendance.

Les besoins en termes de logement

En cas de dépendance faible, de nombreuses solutions existent pour le maintien à domicile grâce à des services d’aide et même des robots. Sinon, il est possible d’être admis dans des structures d’accueil à temps partiel, qui présentent des logements adaptés : ascenseur, barre de maintien, lumière automatique, etc.

En cas de dépendance élevée, trois types d’hébergement peuvent être proposés : les résidences services et les résidences autonomie, qui ne proposent pas de soins médicaux ; les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), où des soins médicaux sont prodigués ; et les USLD (unités de soins de longue durée) avec soins médicaux renforcés pour les personnes les plus dépendantes.

L’arrivée de l’habitat participatif

Parce que les seniors recherchent des « lieux de vie » avant de rechercher des « lieux de soins », de nouveaux modes d’habitat apparaissent. Une quarantaine d’habitats participatifs (colocations ou logements indépendants) existent aujourd’hui sur notre territoire. Ils s’adressent à tout le monde, quels que soient l’âge et le milieu social.

La conception du projet, la création et la gestion y sont gérées de manière collective : soit de manière accompagnée, grâce à l’encadrement de professionnels, soit de manière autogérée par les habitants eux-mêmes.

C’est un véritable mode de vie alternatif et éco-responsable. Les exemples sont nombreux, parmi lesquels les Babayagas en Seine-Saint-Denis, créées par Thérèse Clerc.

Les papys et mamies boomers veulent bien vieillir chez eux. Avec l’habitat collectif, ils participent pleinement à la gestion du projet. Ils peuvent enfin rompre l’isolement grâce à des voisins qu’ils auront choisis. Des espaces de convivialité sont pensés et des activités communes sont prévues. L’habitat participatif répond donc à deux besoins fondamentaux des seniors : l’autonomie et la sécurité.

Des structures d’aide à la création

Ce type d’hébergement exige un montage économique et juridique spécifique, puisque les promoteurs sont des particuliers à l’âge avancé. Des structures sont là pour les aider comme le Réseau national des acteurs professionnels de l’habitat participatif (RAHP) et les associations présentes au niveau local. Grâce à leur expertise, ils permettent le développement des habitats en partenariat avec les collectivités.

Conclusion

L’utopie d’habitat participatif née en 1968 prend aujourd’hui de multiples formes. Des modes de vie alternatifs aux traditionnels EHPAD sont désormais possibles. Comme le disait si bien Thérèse Clerc, « La vieillesse, c’est un bel âge, c’est l’âge de toutes les libertés et ce n’est pas une pathologie ».

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