Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins. Or, une femme sur trois ne se fait pas dépister. Face à cette réalité, les campagnes de prévention telles qu’Octobre rose incitant au dépistage ont un rôle à jouer pour faire chuter les chiffres et sauver des vies.
L’établissement du diagnostic
On distingue non pas un cancer du sein, mais des cancers du sein :
- Les cancers non invasifs (25 % des cas), localisés et n’atteignant pas les tissus proches.
- Les cancers invasifs (75 % des cas) : les cellules infiltrent les tissus, et risquent de se propager par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques pour développer des métastases.
C’est avant tout la précocité du diagnostic qui détermine le pronostic. Dépister un cancer du sein passe par un examen par palpation, dont l’objectif est de détecter une grosseur éventuelle, puis par une mammographie, qui permet d’observer des éléments imperceptibles lors de l’examen physique. À ce stade, il convient de pratiquer un prélèvement. En cas de cancer infiltrant, on pratique un bilan d’extension. Chaque année, 59 000 nouveaux cas sont dépistés(1).
Thérapies et suivi des patientes
Chaque traitement est établi selon l’état de santé de la patiente, et selon le type et le stade du cancer. Quatre traitements complémentaires peuvent être proposés : la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie(2) et la chimiothérapie. Un programme personnalisé de soins (PPS) est établi après la réunion d’un comité de concertation pluridisciplinaire (RCP).
C’est ensuite un programme personnalisé de l’après-cancer (PPAC) qui remplace le PPS lorsque les traitements actifs sont terminés. Cette phase implique un ensemble de soins de support : traitement de la douleur, des effets secondaires, aide à la reprise d’une activité physique, aide psychologique, soins esthétiques, suivi diététique, accompagnement social. Ces soins sont réalisés par des équipes pluridisciplinaires : assistant de service social, infirmier, kinésithérapeute, psychologue, assistant de vie aux familles, socio-esthéticien…
Les campagnes de dépistage
Détecter précocement permet de baisser la mortalité et de réduire les séquelles. Ce cancer est celui qui détient le meilleur taux de guérison : dans neuf cas sur dix, un cancer du sein dépisté tôt guérit ; on relève 87 % de taux de survie à cinq ans(3). Les études indiquent que les programmes de dépistage font chuter de 15 à 21 % la mortalité.
Le programme de dépistage organisé du cancer du sein fait partie du Plan cancer gouvernemental, et permet aux femmes de 50 à 74 ans de bénéficier tous les deux ans d’une mammographie entièrement prise en charge et sans avance de frais.
Depuis 25 ans, l’association Le cancer du sein, parlons-en ! organise en octobre la campagne annuelle de lutte contre le cancer du sein intitulée Octobre rose. Le propos est d’informer et mobiliser, et particulièrement d’inciter les femmes à participer au programme national de dépistage. Durant un mois, des événements sont organisés et des fonds sont rassemblés pour soutenir la recherche médicale et scientifique ‒ y compris épidémiologique ‒, et le soin.
Conclusion
Le traitement du cancer du sein s’améliore constamment, et la maladie présente un taux de guérison très important. La condition ? Un diagnostic précoce, d’où la nécessité de se faire dépister tous les deux ans. La démarche de dépistage n’est pas sans inconvénients ‒ risque de surdiagnostic, surtraitement ‒ mais elle permet incontestablement de sauver des vies.
(1) Selon l’Institut du cancer (INCa).
(2) Lorsque les tumeurs sont stimulées par les hormones, il est proposé de diminuer ou bloquer leur action.
(3) Chiffres Institut national de veille sanitaire (InVS).
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