En ce temps de confinement et d’état d’urgence sanitaire, de nombreux secteurs de la vie sociale et économique sont touchés. Le champ de la protection de l’enfance et les actions menées par l’Aide sociale à l’enfance sont directement affectés par ces mesures. Les professionnels alertent sur une situation qu’ils qualifient d’explosive.

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L’Aide sociale à l’enfance (ASE)

Ils sont présents dans chaque département, et pourtant peu connus du grand public. Les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE), sont chargés de prévenir, repérer et protéger les jeunes de moins de 21 ans.

Certains enfants sont en difficultés, qu’elles soient économiques ou scolaires. Face à cette situation, une prise en charge administrative peut être décidée. Dans ce cas, l’ASE peut planifier des interventions régulières au domicile de l’enfant. D’autres enfants sont en danger, notamment ceux qui subissent des maltraitances physiques ou psychologiques. Ils peuvent alors être placés sur décision du juge des enfants, selon un dispositif de prise en charge judiciaire. C’est ensuite l’ASE qui est chargée de déterminer le lieu de placement : soit chez un membre de sa famille ou dans un lieu d’accueil spécifique.

De nombreux établissements sont dédiés : pouponnières, maisons d’enfants à caractère social (MECS), foyers de l’enfance ou établissements spécialisés tels que les instituts médico-éducatifs (IME).

Sur le territoire national, près de la moitié des enfants placés sont hébergés en familles d’accueil. L’assistant familial, détenteur d’un agrément, est un salarié qui héberge à son domicile un ou plusieurs jeunes en contrepartie d’une rémunération. Notons que l’autorité parentale est généralement conservée par les parents.

Des rencontres médiatisées permettent aux parents d’exercer leur droit le visite, en présence d’un tiers. L’objectif affiché est le développement d’une relation sécurisée entre l’enfant et le parent, ainsi que l’accompagnement.

Une situation « explosive »

En pleine crise sanitaire, les services de l’ASE sont dans la tourmente.

Les enfants placés se retrouvent ainsi enfermés dans des établissements, sans Internet et parfois sans accès à l’extérieur. Privés d’école, d’activités mais également de rencontres médiatisées avec leurs familles. Les journées sont donc bien longues.

Dans certains foyers urbains, des bagarres éclatent entre jeunes. D’autres établissements en sous-effectif sont contraints de « renvoyer » les enfants chez leurs parents violents ou négligents.

Des professionnels dans la tourmente

Tandis que certains éducateurs sont atteints par le coronavirus, d’autres se retrouvent confinés chez eux par principe de précaution. Résultat : des taux d’absentéisme observés jusqu’à 50 %.

Pour l’exécutif, l’objectif consiste à maintenir la continuité des services. Le secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, souhaite accueillir dans les écoles les enfants des travailleurs sociaux, tout comme les enfants des personnels soignants. Il suggère également de mobiliser certains éducateurs actuellement confinés. Des visioconférences sont organisées entre les familles et les travailleurs sociaux.

En conclusion

Les associations s’inquiètent d’une possible recrudescence des cas de maltraitances. Comme les femmes victimes de violence conjugale, les enfants se retrouvent enfermés entre quatre murs, quelles qu’en soient les conditions. Pour y remédier, Adrien Taquet a annoncé la mise en place d’un dispositif de signalement en ligne dès cette semaine.

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