Indispensables à la vie, les hormones sont sensibles à de nombreuses substances – naturelles ou créées artificiellement – et peuvent être perturbées par celles-ci. On appelle ces substances des perturbateurs endocriniens. Quelles sont-elles ? Quelles sont les stratégies pour lutter contre leur utilisation ?

Que sont les perturbateurs endocriniens et comment lutter contre ces derniers ? Alors qu'une nouvelle stratégie nationale est en train d'être mise en place, Cours Minerve vous informe.

©Budimir Jevtic / Adobe Stock

Les perturbateurs endocriniens

En 2016, la Commission européenne a approuvé la définition de l’Organisation mondiale de la santé en indiquant que « les perturbateurs endocriniens [PE] sont des substances, à la fois naturelles et chimiques, qui peuvent altérer les fonctions du système hormonal et ainsi avoir des effets indésirables sur les personnes et les animaux ».

À ce jour certaines substances comme le diéthylstilbestrol, le chlordécone, les phtalates, les parabènes ou encore les composés perfluorés, sont reconnues comme des perturbateurs endocriniens, mais plus de 800 composés chimiques sont encore en cours d’étude. On retrouve la plupart de ces molécules dans notre environnement : contenants alimentaires, cosmétiques, objets du quotidien en plastique ou en matières synthétiques (peluches, canapés…), environnement cutané (sols, cours d’eau…) ou produits ménagers.

Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, « les perturbateurs endocriniens peuvent interférer sur le système endocrinien de 3 façons :

  • imiter l’action d’une hormone naturelle et provoquer la réponse des cellules cibles à cette hormone ;
  • bloquer la fixation d’une hormone sur son récepteur au niveau des cellules cibles ;
  • gêner ou bloquer la production ou la régulation d’une hormone ou de son récepteur et donc modifier le signal hormonal. »

La nouvelle stratégie nationale

À l’issue d’une première stratégie nationale, élaborée en 2014, le ministre de la Transition écologie et solidaire, et la ministre des Solidarités et de la Santé viennent de dévoiler un nouveau plan dont l’objectif principal est de protéger la population. Celui-ci, mis actuellement à la consultation du public, se décompose en trois axes :

  • Protéger la population, former et informer en établissant une liste des PE, en informant la population ou encore en formant les professionnels de la santé et de la prévention.
  • Prévenir l’imprégnation de l’environnement.
  • Améliorer les connaissances en favorisant la recherche mais également la surveillance.

Des mesures spécifiques pour la petite enfance

Les PE peuvent altérer la croissance des enfants. Ainsi, le plan propose de « réaliser des analyses exploratoires sur des produits de grande consommation destinés à des populations sensibles (jouets destinés aux enfants de moins de trois ans) en y recherchant des substances non réglementées présentant des propriétés PE avérées ». Il est également prévu qu’un inventaire des jouets contenant des PE soit réalisé d’ici fin 2021, et que des produits puissent être interdits dans les collectivités accueillant des personnes sensibles.

La conclusion

Les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans l’environnement. Afin de préserver la santé, notamment des plus jeunes, il est nécessaire de lutter contre leur utilisation. C’est l’objectif de la stratégie nationale présentée et soumise à concertation jusqu’au 8 février prochain.

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