Notre système de santé est considéré comme l’un des meilleurs au monde. Pourtant depuis plusieurs mois, l’hôpital, pierre angulaire de ce système, est en crise. Quelles en sont les raisons ? Comment le Gouvernement tente de répondre aux revendications ? Décryptage du plan « Investir pour l’hôpital ».

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L’hôpital public en France

Les établissements de santé (ES) ont pour mission d’assurer le diagnostic, la surveillance et le traitement des malades, des blessés et des femmes enceintes. Selon l’étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), « le secteur hospitalier français est composé de 1 364 établissements publics, 1 002 cliniques privées et 680 établissements privés à but non lucratif ». Avec 400 000 lits d’hospitalisation complète et 75 000 places d’hospitalisation partielle, ces 3 046 structures répondent aux besoins de la population. Pour financer et maîtriser les dépenses de santé, tous les ans, le Parlement vote l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM). Celui-ci, pour les ES, correspond à une enveloppe de 82,7 milliards.

Les revendications des collectifs inter-hôpitaux et inter-urgences

Depuis plusieurs mois, les médecins, soignants, personnels administratifs et techniques alertent sur une dégradation de leurs conditions de travail, un manque de moyens financiers et en personnels. Ils ont plusieurs revendications, parmi lesquelles un renforcement des moyens financiers avec une revalorisation de l’ONDAM, un recrutement de professionnels supplémentaires, une revalorisation salariale, un arrêt de toutes les fermetures d’établissements/services et la réouverture de lits. Ils réclament de réelles mesures garantissant l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population sur tout le territoire.

Que propose le plan « Investir pour l’hôpital » ?

Face à ces revendications, le Gouvernement a annoncé un nouveau plan d’aide appelé « Investir pour l’hôpital ». Celui-ci se découpe en trois axes :

– Axe 1 : renforcer l’attractivité des métiers et fidéliser les soignants avec un accompagnement des débuts de carrière, la mise en place d’un contrat d’engagement de service public, d’une prime d’engagement pour une carrière hospitalière, d’une prime annuelle pour les personnels hospitaliers situés dans certains territoires d’Île-de-France gagnant moins que le salaire médian, ou encore une prime pour les aides-soignants exerçant en service de gériatrie.

– Axe 2 : lever les blocages de l’hôpital public en envisageant une modification de la gouvernance et du management des hôpitaux avec une implication plus importante des soignants dans le processus décisionnel, en allégeant les procédures administratives des hôpitaux et en favorisant la mise en place de protocoles de coopération entre professionnels de santé.

– Axe 3 : Réinvestir dans l’hôpital en lui donnant des moyens nouveaux et de la visibilité dans le temps avec une revalorisation de l’ONDAM à 2,4 % (au lieu de 2,1 %), une augmentation des tarifs hospitaliers jusqu’en 2022, ainsi qu’une reprise d’une partie de la dette hospitalière.

Néanmoins, ce plan de « 1,5 milliard d’euros de financement supplémentaire et 10 milliards d’euros d’allègement de dette 2020-2022 » ne répond pas aux attentes des collectifs inter-hôpitaux et inter-urgences qui l’estiment insuffisant.

La conclusion

L’accessibilité, la continuité et la qualité des soins sont des principes inaliénables de notre système de santé. Il doit sans cesse s’adapter aux besoins de la population mais, pour être performant, il doit également trouver les moyens de se réformer. Espérons que les différents plans engagés sauront concilier les attentes.

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