S’adapter à l’évolution des besoins de santé de la population est toujours nécessaire. Ainsi, chaque Président de la République propose de réformer notre système de santé. Pourquoi un nouveau plan de transformation de notre système de santé est-il nécessaire ? Quelles en sont les principales mesures ?
État de santé de la population et offre de soins
Notre système de santé est considéré comme l’un des meilleurs au monde. Pourtant, les Français ont l’impression que celui-ci se dégrade et qu’il est de plus en plus difficile de trouver un médecin traitant ou un spécialiste. Du côté des professionnels de santé, un mal-être quant à leurs conditions de travail semble s’installer.
Pendant de nombreuses années, il y a eu un cloisonnement entre les différents secteurs qui composent le système de santé (hospitalier, ville, médico-social). Depuis 2009, avec la création des agences régionales de santé, il existe une réelle volonté de décloisonnement. Celle-ci a un rôle dans le pilotage, la régulation et l’efficience du système de santé sur son territoire. Aujourd’hui, il semble nécessaire d’aller plus loin.
Le plan santé du Gouvernement
Le Président Macron a annoncé que la réforme engagée devait « restructurer notre organisation pour les cinquante années à venir ». Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a décliné les engagements selon trois grandes thématiques réunies sous le slogan « Ma santé 2022, un engagement collectif » :
– Favoriser la qualité et replacer le patient au cœur du soin : l’objectif est de réaliser les soins au bon moment, au bon patient par le bon professionnel. Il s’agit d’optimiser la prise en charge des patients, tout en faisant des économies en évitant les actes inutiles. À cette fin, des parcours de soins types seront élaborés. Une allocation de ressources financières supplémentaire sera dédiée aux hôpitaux pour qu’ils puissent améliorer la qualité de prise en charge des patients. L’expérience et la satisfaction des patients seront davantage prises en compte. Enfin, chaque usager devrait pouvoir ouvrir, d’ici 2022, un espace numérique individuel et personnalisable.
– Créer un collectif de soins au service du patient : il s’agit de décloisonner encore davantage les différents secteurs. « L’exercice isolé doit devenir l’exception » et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) doivent être favorisées. L’exercice partagé des médecins généralistes entre la ville et l’hôpital sera également encouragé. Par ailleurs, il est proposé de créer une nouvelle fonction appelée assistant médical pour libérer du temps médical. Les missions de ce professionnel seraient centrées sur l’accueil, le recueil des données, la vérification des vaccinations et la mise à jour des dossiers. Enfin, il est proposé de labéliser des hôpitaux de proximité pour les activités de médecine polyvalente.
– Adapter les métiers et les formations aux enjeux de demain : outre l’universitarisation des formations de santé déjà engagée, il est proposé de revoir le premier cycle des études de santé et de supprimer le numerus clausus. Par cette décision, il s’agit de mettre fin au bachotage des étudiants et de favoriser la formation clinique des futurs médecins.
Conclusion
Cette réforme en profondeur de notre système de santé a été saluée par la majorité des acteurs du monde de la santé. Bien que les premières mesures soient attendues en 2019, les effets ne se verront que d’ici 2022. D’ici là, nous devrons tous nous engager dans ces changements.
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