En 1945 est créée la protection maternelle et infantile. Plus de soixante-dix ans après, les missions de la PMI sont plus que jamais au cœur de la politique de promotion de la santé. C’est dans l’objectif de renforcer son action que le Premier ministre a confié à la députée Michèle Peyron la tâche d’évaluer la politique de protection maternelle et infantile.
Qu’est-ce que la PMI ?
Les services de protection maternelle et infantile s’attachent à préserver la santé de la mère et de l’enfant : prévention médicale, psychologique, sociale et d’éducation à la santé pour les futurs parents et les enfants, dépistage des handicaps pour les enfants de moins de six ans et conseil aux familles, contrôle des assistants maternels et de l’accueil des moins de six ans, et planification familiale. La PMI mène également une action épidémiologique en analysant les déclarations de grossesse et les certificats de santé des enfants.
Les équipes sont pluridisciplinaires : médecins, infirmiers en puériculture, auxiliaires de puériculture, sages-femmes, psychologues, psychomotriciens, éducateurs de jeunes enfants…
La PMI est un service géré par le conseil départemental, et ses activités sont inscrites dans le Code de santé publique. Ses actions relèvent du service public, et sont gratuites pour l’usager.
La mission d’évaluation de la politique de PMI
Les services de PMI déplorent un manque de moyens et un investissement inégal selon les départements. Faute de ressources suffisantes, ils sont contraints de centrer leurs actions sur leurs missions de base et sur les usagers en situation de grande vulnérabilité. Un meilleur repérage des enfants en situation préoccupante génère également une hausse de la charge de travail. Face à ces difficultés, le Premier ministre a confié en juillet dernier à la députée Michèle Peyron, une mission d’évaluation de la politique de protection maternelle et infantile, dont les conclusions doivent être remises en janvier 2019.
Les attendus annoncés par le Premier ministre sont ambitieux : « maintenir et développer une offre de santé de proximité accessible à tous […], réduire les inégalités de santé, accroître les démarches d’aller vers les familles ».
Les méthodes s’articulent autour de la réalisation d’auditions et de nombreux déplacements sur le terrain afin d’y relever les retours d’expérience.
Les grandes orientations
Parmi les premières conclusions émerge d’une part la volonté de renforcer les missions de prévention et d’accompagnement des enfants et des familles ; et d’autre part, celle d’un désengagement de ses fonctions dans les modes d’accueil ‒ les agréments pourraient ainsi être délivrés par la Caf, et des professionnels tels que des éducateurs de jeunes enfants se chargeraient des contrôles et du suivi. L’idée générale est de donner plus de moyens. On évoque également le projet d’un pilotage national.
Enfin, concernant les assistants maternels, leur contrôle pourrait demeurer une prérogative de la PMI ou être attribué aux relais assistantes maternelles (RAM) ; un référentiel national pourrait également être établi pour uniformiser les pratiques en termes d’agrément.
Conclusion
Les missions remplies par la protection maternelle sont multiples et nécessaires à la prévention et promotion de la santé. Confrontée à des difficultés, elle devra probablement être réformée. C’est le sujet sur lequel le Gouvernement œuvre, parmi d’autres chantiers de santé publique. Affaire à suivre en 2019.
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