Une naissance, souvent associée à un moment de joie, peut s’avérer être un moment douloureux pour la future mère. En effet, de plus en plus de femmes dénoncent des violences obstétricales. Quel est-ce phénomène ? De quelles pratiques s’agit-il ? Quelles sont les actions pour lutter contre celles-ci ?

que sont les violences obstétricales ?

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L’accouchement

La France, malgré une baisse depuis quatre années consécutives, reste le pays le plus fécond d’Europe. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, il y a eu 758 000 naissances en 2018, soit 1,87 enfant par femme. Il existe deux types d’accouchement : l’accouchement par voie basse (naissance spontanée ou réalisée suite à un déclenchement par les voies naturelles, pouvant être ou non associée à des aides médicamenteuses ou instrumentales) et l’accouchement par césarienne (acte opératoire permettant d’extraire le bébé après une incision de l’utérus).

Les violences obstétricales

Alors que la grossesse et l’accouchement devraient être des moments heureux, dès novembre 2014, des femmes ont dénoncé sur les réseaux sociaux « des propos porteurs d’injonction sur leur poids ou leur sexualité, sur leur volonté ou non d’avoir un enfant, des examens vaginaux brutaux ou des actes pratiqués sans leur consentement, jusqu’à des violences sexuelles ». Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a demandé un rapport sur ces pratiques regroupées sous la terminologie de « violences gynécologiques et obstétricales » au Haut Conseil à l’Égalité (HCE) entre les femmes et les hommes.

À l’issue de leurs investigations, six types d’actes sexistes ont été retenus : non prise en compte de la gêne de la patiente, jugements ou injures, réalisation d’actes ou de refus d’actes non justifiés médicalement. Appelant à une prise de conscience des pouvoirs publics, le HCE a émis 26 recommandations articulées autour de trois axes que sont la reconnaissance de l’existence et de l’ampleur des actes sexistes, la prévention des actes sexistes ainsi que l’amélioration et la facilitation des procédures de signalements et condamnations des pratiques.

Un nouveau label pour les maternités

Afin renfoncer la lutte contre les violences obstétricales et gynécologiques, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vient d’annoncer la création d’un label appelé « maternité bienveillante ». Celui-ci vise à valider « la démarche d’information et d’écoute des femmes et d’amélioration de la qualité des soins ». La labellisation comportera douze critères parmi lesquels « la transparence de la maternité sur ses pratiques : taux d’épisiotomie, taux de césarienne, taux d’extraction instrumentale, taux de déclenchement », « l’amélioration de l’information des femmes enceintes par la plate-forme Maternys », « le confort du nouveau-né avec en particulier une aide à l’allaitement pour les femmes qui le souhaitent et le respect des rythmes de sommeil dans l’organisation des soins », ou encore « un projet de naissance proposé à toutes les patientes ».

Conclusion

Les femmes doivent disposer librement de leur corps et être informées des soins qui leur sont proposés. Il doit en être de même lors du processus d’accouchement. Le label « Maternité bienveillante » devrait favoriser l’amélioration des pratiques et la prise en compte de l’avis des femmes.

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